Quévert, son origine
ses changements au fil des siècles, son clocher, son école
Quévert vient du breton « kever » qui signifie « terre labourée en commun » par les serfs d’un même seigneur. A sa création Quévert s’écrit « Quever » tantôt « Quévez ». Ce n’est que plus tard que « Quéver » prend un « t ».
Quévert (superficie 12,5 km2) est issue du démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Corseul.
Elle est citée comme paroisse dès 1232.
Blason de Quévert
Avant la Révolution
de 1789
La paroisse de Quévert faisait partie :
- De la généralité de Bretagne (37 en France)
Généralité : circonscription administrative de la France
- Du diocèse (Évêché) de Saint-Malo
(148 en France, 9 en Bretagne)
Diocèse : territoire placé sous la responsabilité d'un siège épiscopal et d'un évêque.
- De la sénéchaussée ou bailliage de Dinan (430 en France)
Sénéchaussée : Circonscription judiciaire royale d base
- De l’archidiaconé de Dinan
(2 archidiaconés pour Saint-Malo), (82 paroisses et 6 trèves pour l’archidiaconé de Dinan)
Archidiaconé : subdivision d'un diocèse
L'archidiaconé de Dinan comprenait :
--> 4 doyennés
- Poulet
- Poudouvre
- Plumaudan
- Bécherel
- Du doyenné : le Poudouvre* composé de 24 paroisses et 3 trèves
(3 doyennés pour Dinan : Poudouvre, Plumaudan, Bécherel)
Doyenné : dans le christianisme subdivision d’un archidiaconé circonscription administrative qui regroupe plusieurs paroisses.
Trève : Succursale d'une paroisse.
*« pays des eaux » (Paeï d'Poudouv en gallo et Daoudour en breton)
Quévert en 1789 : 950 communiants --> population de la paroisse (commune)
La paroisse
de Quévert
La paroisse de Quévert est administrée par un « général ».
Cette assemblée est composée de représentants des habitants de la paroisse.
Le général est chargé de prendre les décisions relevant de la communauté : répartition des impôts, gestion des biens des églises de la paroisse, doléances auprès des autorités, ...
C'était à l'échelon de la paroisse l'équivalent du conseil municipal actuel de la commune.
Certains d'entre eux étaient nommés de droit :
- le recteur,
- le sénéchal*,
- et souvent le procureur fiscal.
Les autres étaient élus par la généralité des paroissiens à l'occasion d'une grand-messe et généralement à l'issue de celle-ci.
La fabrique composée des « fabriciens » ou des « marguilliers » entretient et gère les biens de l’église.
*Sénéchal : Officier royal qui, sous l'Ancien Régime, exerçait des fonctions d'administration et de justice au Sud de la Loire et dans l'Ouest, équivalant à celle des baillis dans le Nord
Quévert paroisse devient « Quévert commune » en 1790
Après que l’assemblée constituante ait voté l’abolition des privilèges, un nouveau système administratif est mis en place :
- La France est divisée en 83 départements,
- Chaque département en districts,
- Chaque district en cantons,
- Chaque canton en communes.
À Quévert… le 20 juin 1790 :
les premières élections municipales ont lieu
Elles se déroulent à l'église, seul bâtiment capable d'accueillir quelques dizaines de personnes à la fois.
Elles désignent comme Maire, le vicaire de la paroisse, Noël Josse.
Dans les communes, sont électeurs, les hommes de 25 ans et plus, non domestiques, payant des contributions égales au moins à 3 journées de travail.
Pour être éligible, il faut payer une contribution d’au moins 10 jours de travail.
L’année 1833 en France : l'article 69 de la Charte de 1830 a prévu qu'une loi porterait sur « l'instruction publique et la liberté de l'enseignement ».
La loi Guizot organise l'enseignement primaire autour de deux principes :
- La liberté de l'enseignement primaire :
Tout individu âgé de dix-huit ans peut exercer librement la profession d'instituteur primaire, à condition d'obtenir un brevet de capacité, délivré à l'issue d'un examen, et de présenter un certificat de moralité
- L'organisation d'un enseignement primaire public, intégré au sein de l'Université :
Chaque département doit entretenir une école normale d'instituteurs pour la formation des maîtres et chaque commune de plus de 500 habitants est tenue d'entretenir une école primaire et un instituteur ; la commune peut satisfaire à ses obligations en subventionnant une école primaire confessionnelle établie sur son territoire.
26 ans plus tard…
À Quévert… 1859
Ouverture de la première école publique communale de garçons.
Cependant la loi Falloux du 15 mars 1850 permet d’ouvrir des écoles libres.
Création d’une école libre à Quévert, conduite par deux religieuses de Créhen pour les filles.
Le 1er Janvier 1874 l’école libre devient publique par la reconnaissance officielle de la Mairie.
À la rentrée 1885, les filles occupent l’ancienne école des garçons, ces derniers étrennent de nouveaux locaux tout neufs et bien équipés construits par la municipalité ; le conseil préférant favoriser l’instruction des garçons.